Bras, un grain de liberté

Michel Bras est rarement où l’on croit. On le pensait retiré des fourneaux, lui peaufine un projet confié par François Pinault. (© C. Bousquet)

Ouvrir un établissement au 3e niveau de la Bourse du Commerce à Paris, mêlant art contemporain et gastronomie…
Rien d’étonnant à ce que l’on vienne les chercher au Suquet pour insuffler à des lieux hors du commun un vent de liberté. Un jour, ils embarquent pour l’île d’Okkaido où ils recréent tout un écosystème proche de leur jardin de Lagardelle ; un autre, les voilà à Rodez au côté du peintre Soulages, où ils ouvrent le café Bras.
Aujourd’hui, tout comme l’architecte Tadeo Ando, Michel Bras vient apporter un souffle nouveau à la Bourse du Commerce, concédée pour 50 ans à la Fondation Pinault. « Michel Bras et moi avons en commun l’amour d’un art de notre temps et le goût de ses expressions les plus sincères et les plus radicales, en même temps qu’un attachement à nos racines. Depuis les Halles, où convergeaient il y a encore peu tous les goûts de France et dont la Bourse de Commerce reste l’ombilic, j’ai souhaité lancer une invitation à la famille Bras. Elle me fait aujourd’hui l’amitié d’accepter de faire « monter à Paris » la singularité et l’excellence de sa table », explique le collectionneur breton dans un communiqué. Ouverture de La Halle aux grains prévue pour le printemps 2019.