L'AOP Saint-Nectaire prépare l'avenir

À l'issue d'une opération de recrutement, l'AOP Saint-Nectaire a recruté sept candidats en contrat de professionnalisation. (©Ludovic Combe)

L’AOP Saint-Nectaire, une filière porteuse pour l’emploi ! Le 18 mars dernier, l’AOP Saint-Nectaire organisait en effet des entretiens de recrutement à Besse. L’objectif ? Trouver des candidats motivés pour suivre la formation « traite et transformation fromagère » initiée par l’Interprofession Saint-Nectaire en partenariat avec Impact By et le lycée de Rochefort Montagne dans le but d’intégrer de nouveaux talents au sein des exploitations. À l’issue de cette journée de recrutement, sept candidats ont été embauchés en contrat de professionnalisation, en CDD ou en CDI et ce, pour une durée de six mois minimum. Depuis le 12 avril dernier, ils ont entamé leur formation entre l’exploitation pour le côté pratique et le lycée de Rochefort Montagne pour l’enseignement théorique.

Former pour les autres !

Chez les professionnels, la demande porte essentiellement sur le métier de trayeur-fromager et c’est pour répondre à ce besoin que l’Interprofession s’est lancée dans cette démarche de formation. Côté candidats, aux parcours très divers, le point commun reste une motivation sans faille. « L’objectif, c’est de recruter les gens pour ce qu’ils sont, pour le potentiel qu’ils ont et pas forcément pour leurs compétences. Ce qui nous intéresse c’est leur projet professionnel et leur projet de vie», insiste François Peyroux, chargé de projet de l’Interprofession Saint-Nectaire. Pour Sébastien Ramade, président de l’AOP Saint-Nectaire et employeur (GAEC des Estives à Murat-le-Quaire), cette formation est pour le moment une vraie réussite : « Grâce à Impact By, le partenaire RH de l’Interprofession, qui a fait un gros travail de sélection des candidats, nous avons reçu des profils très intéressants. Parmi eux, celui de Mélodie Desrues qui nous a rejoints sur l’exploitation, depuis plus d’un mois déjà. On est pleinement satisfait de son travail. D’ailleurs, si on pouvait, on la garderait à l’issue des six mois de formation. Toutefois, à la différence de certains de nos confrères, nous n’avons pas besoin de bras supplémentaires. On s’est inscrit dans ce processus, afin de pouvoir former les jeunes (et les moins jeunes) à nos métiers. Leur transmettre les gestes, le savoir-faire et leur apporter de l’autonomie. On forme pour nos confrères ! Mélodie en a pleinement conscience. Elle sait qu’à l’issue de ses six mois à nos côtés, elle se retrouvera sur le marché du travail. Mais je ne m’inquiète pas pour elle, elle retrouvera vite une exploitation. Nous avons d’ailleurs déjà été contactés par d’autres producteurs. Elle n’aura que l’embarras du choix ! »
Avec un master d’éthologie obtenu il y a dix ans, Mélodie Desrues était dans une impasse professionnelle : « Je n’ai pas trouvé d’emploi qui correspondait à ma formation. J’ai alors enchaîné les petits boulots jusqu’au jour où j’ai eu connaissance de la formation de trayeur-fromager proposée par l’Interprofession Saint-Nectaire. Une belle occasion de revenir à mes premières amours, à savoir le contact avec les animaux et de trouver un emploi à l’issue.»

« À l’issue de sa formation, Mélodie n’aura que l’embarras du choix. »